Ces 7 dernières années, le nombre d’écoles d’ostéopathie agréées est passé de 11 à 74 en France, ce qui porte le nombre d’ostéopathes à plus de 20 000 ! Il n’est donc pas toujours évident de s’y retrouver.
5 conseils pour bien choisir votre ostéopathe
1 ✚ Quid de la formation ?
Renseignez-vous sur la formation de votre praticien. Parmi ces 74 écoles en France, certaines ne respectent pas les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé en terme de nombre d’heures de formation (l’OMS recommande au minimum 4200 heures de formation).
Vous êtes aussi en droit de demander à votre praticien combien d’années d’études il a suivi, puisque les cursus varient de 3 à 5 ans.
Enfin, il y a obligation, pour tout ostéopathe comme pour tout professionnel de santé, de suivre une formation continue.
2 ✚ Les faux semblants d’Internet et l’importance du bouche à oreille.
De plus en plus de praticiens possèdent un site internet propre à leur activité. Cela peut être un bon indicateur sur ce que vous attendez de votre ostéopathe : sa formation, son expérience, son champ d’action et ses modes d’action, des photos indiquant la tenue de son cabinet, ses honoraires…
Il faut toutefois se méfier de certains sites « racoleurs » (voir ci-après), ainsi que de nombreux annuaires d’ostéopathes vous promettant un praticien de qualité. En réalité, la plupart du temps, il suffit de payer sa cotisation pour être référencé sans que l’on demande des justificatifs particuliers. La qualité du praticien n’est donc pas garantie.
Le bouche à oreille reste, de loin, le meilleur « outil » de recherche. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de vos proches ou de vos collègues de travail. Pensez également à demander l’avis de votre médecin, car de plus en plus de généralistes se déclarent ouverts à l’ostéopathie, du moment qu’elle est pratiquée dans une optique d’intégration du parcours de soins du patient.
3 ✚ Attention au mythe de la « thérapie globale ».
Il est utile de rappeler ici que le champ d’action de l’ostéopathe tel qu’il est explicité par voie réglementaire correspond à la prise en charge des troubles fonctionnels. Il faut rappeler également que la véritable valeur ajoutée de l’ostéopathe reste son expertise en matière de diagnostic fonctionnel et sa maîtrise technique. Nombreux sont les ostéopathes apprentis-sorciers qui rapprochent leur pratique d’un forme d’art ou de philosophie, et qui s’engouffrent dans une démarche psychologisante, voire éthérée. Sachez que les croyances font florès en ostéopathie, alors ne laissez jamais un ostéopathe vous perdre dans des explications douteuses mêlant posture, diététique, énergie, psychisme et même parfois « traumatisme de la naissance » ! On est, dans ce cas, proche d’une médecine sectaire incapable de s’entendre avec le monde médical.
Un ostéopathe, c’est avant tout quelqu’un qui traite une douleur et/ou une impotence.
À ce sujet, la littérature médicale et scientifique est catégorique : statistiquement, ce qui fonctionne le mieux, c’est de « manipuler là où ça fait mal » et non à l’autre bout du corps, comme le font croire certains chantres de la prise en charge globale. Ce qui, évidemment, n’interdit pas d’envisager des relations entre certains éléments anatomiques pouvant être liés d’un point de vue fonctionnel (le dos et l’épaule, les lombaires et la jambe, les cervicales et la tête, etc.).
4 ✚ L’utilité des associations socio-professionnelles.
Elles constituent une sorte de syndicat des ostéopathes : certes, elles défendent l’intérêt de leurs adhérents mais sont aussi, en théorie, garantes d’obligations légales, éthiques et déontologiques.
N’hésitez donc pas à vous renseigner pour savoir si votre ostéopathe est bien rattaché à une association socio-professionnelle et si cette association est reconnue comme représentative par le Ministère de la Santé.
Toutefois, d’un point de vue strictement technique, un tel référencement n’assure en rien que l’ostéopathe que vous avez choisi sera plus efficace qu’un autre. Mais, au moins, vous serez assuré des qualités morales de votre thérapeute.
5 ✚ Des protocoles de traitement clairs et probants.
L’ostéopathie étant une médecine manuelle, elle inclut, fort logiquement, une phase diagnostique, pendant laquelle le praticien doit vous poser un certain nombre de questions et réaliser un examen clinique (regroupant plusieurs tests), suivie d’une phase thérapeutique, pendant laquelle il peut être amené à vous manipuler ou à mobiliser différentes structures (articulaires, viscérales, cranio-faciales) de votre corps. Dans la très grande majorité des cas, vous devez ressentir une amélioration dans le temps de la séance ou dans les heures qui suivent. Ainsi, la plupart des motifs de consultation trouvent une réponse positive en une ou deux séances. Si ce n’est pas le cas, si le praticien vous invite à revenir de nombreuses fois, s’il vous explique que la première séance ne sert qu’à la phase diagnostique, ou s’il passe plus de temps à vous « ressentir » qu’à vous parler, n’hésitez pas : fuyez !
✚ Plus d’info : Pour vous renseigner et trouver votre ostéopathe, vous pouvez vous rendre sur www.afosteo.org, le site de l’association française d’ostéopathie, première association socio-professionnelle reconnue comme représentative des ostéopathes.
✚ À lire : l’ostéopathie pour soigner vos lombalgies.