La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale en trois dimensions un peu comme un escalier en colimaçon. Elle reste présente quelle que soit la position du corps.
Environ 80% des scolioses apparaissent à l’adolescence. Quelques-unes peuvent être présentent dès la naissance, ou survenir avant 10 ans et plus rarement à l’âge adulte. Les filles sont plus touchées que les garçons et surtout, elles ont tendance à avoir une scoliose qui évolue davantage.
Les causes de la scoliose
Environ 25% des scolioses sont « secondaires », c’est à dire causées par l’une des 50 pathologies identifiées comme pouvant produire une scoliose. Ce sont, en général, des pathologies neurologiques ou musculaires lourdes qui sont dépistées bien avant la scoliose. Dans 75 % des cas, les scolioses sont dites idiopathiques, ceci veut dire que l’on ne connait pas le ou les facteurs qui causent la scoliose chez l’enfant. La recherche actuelle identifie plusieurs types de facteurs basés sur la génétique qui peut être modulée par des facteurs environnementaux (l’épigénétique). Ces facteurs peuvent s’exprimer par des dérèglements hormonaux, des troubles de l’équilibre et du système vestibulaire ou encore, des problèmes de croissance.
Évolution
Dans presque la moitié des cas, la scoliose reste stable ou régresse après sa découverte. Habituellement, à la fin de la croissance, soit un an et demie après le pic de croissance de l’adolescence, elle cesse définitivement d’évoluer. Cependant, cela ne justifie pas de ne rien faire.
Comment dépister une scoliose ?
Sur un enfant habillé, la scoliose est imperceptible à moins que son évolution soit très avancée. En France, les visites médicales de dépistage qui ont lieu à l’école et au collège permettent d’aider à repérer les adolescents avec une scoliose. Le test utilisé consiste simplement à ce qu’un observateur situé derrière l’adolescent, dos nu, observe la formation de bosses asymétriques (gibbosité) lorsque l’adolescent se penche en avant pour tenter de toucher ses deux pieds.
En observant le dos en position debout, on peut aussi constater parfois :
1. Une épaule plus haute que l’autre.
2. Une asymétrie de position des omoplates.
3. Des espaces asymétriques entre les bras, le tronc et le bassin.
4. Une hauteur inégale des hanches.
5. Une asymétrie des angles de la taille.
Diagnostic
Le professionnel de santé que vous consulterez, procédera à un examen, et le cas échéant demandera des radiographies de profil et de face de la colonne entière (télérachis). Les radiographies de face permettront d’obtenir l’angle de Cobb qui est la mesure de référence de la gravité de la déformation. Les traitements s’effectueront en fonction de cette valeur.
Traitements
Il est important de comprendre que les traitements actuels visent à ralentir la progression de la scoliose. Plus rapidement le traitement est mis en place, et mieux ils sera suivi, plus l’adolescent aura des chances d’atteindre la fin de sa croissance avec une déformation peu visible et qui ne le gêne pas pour sa vie quotidienne. Ces traitements actuels ne visent pas la cause, mais cherchent à limiter les manifestations.
Les traitements validés scientifiquement et qui ont prouvé leurs efficacité sont dans l’ordre d’utilisation :
1. Surveillance, en dessous de 20 ans.
2. Corset rigide de type Boston, entre 20 et 45 ans.
3. Chirurgie, au-delà de 45 ans.
L’utilisation du corset rigide de type Boston porté 12 heures par jour est efficace pour 72 % des patients (contre 50 % sans traitement). L’efficacité peut monter à plus de 90 % si le corset est porté au moins 18 heures par jour.
Vous pouvez ajouter à ces traitements l’utilisation d’exercices musculaires spécifiques ou non de la scoliose (par exemple, la rééducation posturale globale ou la méthode Schroth). Ces traitements sont, en l’état actuel, à considérer comme des adjuvants. Il est possible que ceux-ci soient plus efficaces pour certaines causes de scolioses, par exemple celles liées à un problème de gestion de l’équilibre. Il faudra, cependant, encore beaucoup de recherches scientifiques pour en démontrer l’efficacité.
Qui consulter ?
Un chiropracteur ou votre médecin peuvent réaliser le dépistage et vous orienter vers le radiologue première étape du diagnostic. Il est inutile d’exiger une radiographie pour chacun de vos enfant, car elles ne sont pas sans risques pour la santé si réalisées à tout va. Une fois le diagnostic établi, suivant la gravité de déformation, vous pourrez soit vous contenter d’une surveillance régulière tous les trois ou six mois, ou vous serez référé à un chirurgien orthopédiste (corset ou chirurgie).
À toutes les étapes, en partenariat avec le médecin ou le chirurgien, vous pouvez continuer à voir votre chiropracteur ou votre kinésithérapeute qui travailleront le rééquilibrage de la posture.
→ Retrouvez Luc Mesme sur son site www.chiropraxie-lonperrier.com