L’Humira® (adalimumab) est ce que l’on appelle un immunosuppresseur utilisé dans de nombreuses pathologies digestives ou rhumatologiques spécifiques, comme c’est le cas pour vous.
Cette molécule fait partie de la famille des traitements anti-TNF, comme l’infliximab (Rémicade®). Lorsque l’on réalise une injection d’adalimumab, celui-ci reste présent dans l’organisme pendant 2 à 3 mois avant d’être détruit. On peut, en effet, voir au point d’injection apparaître un gonflement ou une rougeur. Ces manifestations font partie des effets secondaires classiquement observés dans 5% des cas.
Ce que vous décrivez comme réaction fait plutôt penser à un eczéma de type retardé (délai d’apparition entre 48 et 72 h), qualifié pour ce type de médicaments d’effet secondaire » paradoxal » apparaissant dans 20% des cas, en général au moins 6 mois après le début de traitement.
Un terrain allergique prédisposé dit atopique semble présent dans environ 40 % des cas. Il faut dans un premier temps rechercher un foyer infectieux staphylococcique lors de la réactivation de l’eczéma.
Une amélioration des symptômes peut être observée avec l’application de corticoides locaux de type Diprosone®, Nérisone® ou encore Locoïd®.
En cas de persistance, un changement de molécule pour une autre de la même famille peut être tenté. C’est alors au médecin prescripteur de prendre la décision finale si nécessaire après un bilan dermato- allergologique médicamenteux.
Rappelons également que ce type de traitement répond à des critères de prescriptions drastiques et présente des possibilités d’effets secondaires de vascularite, de poussées de psoriasis, de dermatose granulomateuse.
Les réactions sévères dites générales restent exceptionnelles voire absentes. N’hésitez pas à en reparlez à votre médecin si les lésions persistent malgré les traitements locaux.