Devenue l’un des principaux motifs de consultation chez le médecin, la lombalgie s’est progressivement installée dans le peloton de tête des troubles musculo-squelettiques (TMS) recensés en France.
Il semblerait que le vieillissement de la population et les postures de travail prolongées (position assise statique) le plus souvent inadaptées, soient les principales raisons de cette « invasion » croissante de lombalgiques.
La lombalgie est une douleur localisée dans le bas du dos, qui peut s’aggraver d’une irradiation au membre inférieur ; on parle alors de lombo-radiculalgie (lombo-sciatalgie ou lombo-cruralgie).
En l’absence de traumatismes, d’infection (germe, fièvre), d’altération de l’état général (perte de poids importante, forte fatigue), et lorsque la douleur reste localisée en bas du dos, on parle de lombalgie commune. Ce terme signifie que la douleur est d’origine fonctionnelle, donc sans cause anatomique ou biologique décelable.
Fort heureusement pour les ostéopathes (et pour les patients), la lombalgie commune représente 95 % des cas ! Elle est le plus souvent consécutive à des mouvements répétés (dans le cadre du travail ou d’une pratique sportive), à un blocage sur un « faux-mouvement » ou à une mauvaise posture prolongée. La posture assise, notamment, est très problématique car anti-ergonomique pour la colonne vertébrale, dans la mesure où elle induit des changements de courbure. Les mouvements en torsion ou en rotation des épaules par rapport au bassin représentent également des facteurs de risque pour l’apparition d’une lombalgie car la colonne lombaire est préférentiellement organisée pour la réalisation des mouvements vers l’avant ou vers l’arrière.
Les lombalgies communes peuvent être divisées
en deux catégories en fonction de leur ancienneté :
✚ La lombalgie aigue : douleur présente depuis moins de 3 mois. Elle regroupe le lumbago (douleur hyperalgique avec blocage de la colonne vertébrale), et les lombalgies communes plus classiques sans impotence majeure.
✚ La lombalgie chronique : douleur présente depuis plus de trois mois. Avec ou sans irradiation, elle représente un pourcentage croissant d’arrêts de travail.
En 2005, une étude sur les problèmes de santé au travail portant sur 15 pays de l’Union Européenne, a montré que 25% des salariés sondés souffraient régulièrement du dos.
Cette étude montre également que 70% de la population en âge de travailler a déjà souffert d’un épisode de lombalgie. Une autre étude réalisée par le CREDES (Centre de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé) révèle que, chaque année, la lombalgie occasionne près de 6 Millions de consultations médicales, et qu’elle coûte au système d’assurance maladie près de 2 Milliards d’Euros, dont 500 Millions en indemnités d’arrêts de travail.
Pour faire face à ce fléau, les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS) préconisent plusieurs traitements, parmi lesquels le traitement manuel par manipulation est mis en avant par la preuve scientifique de son efficacité, tant sur le traitement des lombalgies communes aigues et chroniques, que sur celui des lombo-radiculalgies.
L’ostéopathe biomécanicien respecte ces recommandations de bonne pratique et dispose d’un arsenal thérapeutique adapté à l’âge, au morphotype, aux antécédents et à la musculature du patient, visant à soulager, voire éradiquer ces douleurs qui handicapent de plus en plus de personnes chaque année. Le ratio bénéfice – risque de la manipulation est très intéressant dans la mesure où il comporte beaucoup moins de contre-indications que les anti-inflammatoires et certains antalgiques. Toutefois, dans de nombreux cas (notamment sur les lombalgies chroniques), l’association de plusieurs traitements (médicaments, manipulations ostéopathiques, rééducation kinésithérapique) reste la prise en charge la plus efficace.
Outre cette capacité à traiter la douleur et l’impotence, l’ostéopathe biomécanicien entend déceler les principaux facteurs de risque de récidive, et fournit un maximum de conseils gestuels et posturaux au patient pour limiter les récidives, et accélérer la reprise du travail.
De plus en plus de personnes consultent un ostéopathe biomécanicien pour réduire leur durée d’indisponibilité. Cependant, force est de constater que les patients consultent souvent tardivement, alors que leur douleur est déjà installée depuis des mois voire des années, et après plusieurs échecs thérapeutiques.
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