En l’absence de toute anomalie, les chances pour un couple fécond d’obtenir une grossesse ne sont que de 25 % par cycle. Les problèmes d’infertilité ou d’hypofertilité touchent environ 1 couple sur 10.
Le terme d‘infertilité est utilisé s’il n’y pas eu de conception après deux ans de rapports réguliers fréquents et en l’absence de contraception.
Les causes de cette infertilité relèvent de dysfonctionnements touchants soit la femme soit l’homme, soit les deux ; et les causes peuvent être diverses : troubles mécaniques ou hormonaux.
Les 5 principales causes de stérilité en France*
✚ Trouble de l’ovulation (32 %)
✚ Pathologie tubo-péritonéale (11 à 26 %)
✚ Anomalies de l’interaction glaire-spermatozoïdes (4 à 15 %)
✚ Stérilité masculine isolée (10 à 26 %) ou associée à un problème féminin (39 %)
✚ Stérilité inexpliquée (8 à 30 % des cas)
Au côté de l’examen gynécologique et de l’imagerie médicale, les examens de biologie tiennent une place importante dans le diagnostic de la fertilité.
Exploration biologique chez la femme
Le bilan de base visera à explorer les différentes hormones intervenant dans les régulations du cycle hormonal et celles permettant d’évaluer la réserve
Afin d’explorer ces deux versants, les examens de biologie médicale suivants peuvent être prescrits et réalisés à J3 du cycle :
✚ FSH (sur pool sanguin)
✚ LH (sur pool sanguin)
✚ Oestradiol
✚ Prolactine (à réaliser sur pool sanguin à 9h00 du matin)
À ces examens pourront être associés à J3, les dosages d’inhibine B et d’AMH pour apprécier la fonction ovarienne. Le dosage de la progestérone effectué à J21 ou J22 peut être dosé afin d’évaluer la présence et la qualité de l’ovulation.
Ce bilan présente un intérêt diagnostique pour déterminer l’origine de cette infertilité mais aussi un intérêt prédictif en AMP (Assistance Médicale à la Procréation).
Exploration biologique chez l’homme
La première étape de l’exploration de la fertilité chez l’homme est la réalisation d’un examen de sperme après deux à trois jours d’abstinence (recueil au laboratoire). Ce spermogramme-spermocytogramme, associé à une spermoculture, permettra d’évaluer quantitativement et qualitativement le sperme. Les paramètres étudiés sont le pH, le volume, la numération de spermatozoïdes, la mobilité, la vitalité et la morphologie.
À l’issue de ce spermogramme, d’autres examens de biologie médicale peuvent être prescrits tel qu’un caryotype sanguin, une exploration des marqueurs biochimiques du liquide séminal, une exploration hormonale (dosage de la FSH, de la LH, potentiellement de l’inhibine B, de l’AMH et de la testostérone).
Sources : Afssaps – 2004