Les cancers colorectaux représentent en France 15 % de l’ensemble des cancers. Environ 40 % de ces cancers touchent le rectum, 60 % le côlon où la localisation principale est le sigmoïde.
Le principe du traitement chirurgical repose sur l’ablation de la tumeur primitive avec des marges de colon saines. Il faut associer l’exérèse des vaisseaux et du mésocolon qui contiennent les canaux et ganglions lymphatiques réalisant ainsi un curage lymphatique.
En fonction de la localisation tumorale, on réalisera soit une hémicolectomie gauche ou droite ou une sigmoïdectomie avec rétablissement en général immédiat de la continuité digestive.
Le « faux anus » (parfois appelé aussi « anus artificiel » dans le langage courant) auquel vous faites allusion est une stomie digestive réalisée soit aux dépends du colon (colostomie) ou de l’intestin grêle (iléostomie).
Elle est faite durant l’intervention pour le cancer du colon, selon les constatations opératoires par le chirurgien et elle est le plus souvent temporaire (2 à 3 mois). Elle sert à « dériver » les selles pour protéger l’anastomose digestive (suture intestinale).
Ces stomies digestives sont rares dans le cas de la chirurgie colique et plus fréquente dans la chirurgie du rectum.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui les appareillages des stomies permettent d’avoir une vie sociale quasiment normale.
Concernant les implications de la chirurgie du colon dans la vie de tous les jours, elles sont minimes.
Immédiatement après l’intervention et pendant quelques semaines, le transit peur être modifié (soit accéléré, soit plus lent) mais la situation revient vite à la normale et il n’y a, le plus souvent aucune séquelle de cette intervention.