Un scanner, c’est quoi ?
C’est une technique d’imagerie utilisant des rayons X. On parle de « scanner à rayons X » ou encore de « tomodensitométrie » abrégée « TDM ». Elle permet d’obtenir des coupes très fines des organes examinés sous forme d’images numériques en niveaux de gris.
Comment ça marche ?
Le scanner émet une quantité connue de rayons X, qui traversent les organes. Ces rayons sont alors plus ou moins absorbés par le corps selon qu’ils traversent un os, un organe plein, du liquide, etc. La quantité de rayons absorbés permet alors de retranscrire les informations sous forme d’une coupe anatomique.
Cette technique est nettement plus précise que la radiographie mais elle est plus onéreuse et plus irradiante (les scanner low-dose de dernière génération le sont beaucoup moins), c’est pourquoi les indications en sont codifiées.
Que peut-on voir ou chercher ?
✚ Le scanner cérébral permet, par exemple, de détecter la cause de maux de tête, vertiges, paralysie, une éventuelle hémorragie, une malformation, un anévrisme, une tumeur …
✚ Le scanner des sinus visualise de façon précise les sinusites, les polypes, les fractures de la face.
✚ Le scanner rachidien permet d’explorer les vertèbres, les disques, les nerfs ; de visualiser une fracture, une hernie discale, certaines infections…
✚ Le scanner thoracique étudie les poumons, recherche les infections, les ganglions, les tumeurs, les complications de certaines maladies (asthme, bronchite chronique, mucoviscidose…).
✚ Le scanner abdomino-pelvien permet de visualiser le foie, la vésicule, le pancréas, la rate, le tube digestif, le colon, les organes génitaux …
✚ Le scanner est un excellent examen pour préciser les fractures difficiles à visualiser à la radiographie.
✚ Le scanner peut aussi permettre certains actes interventionnels plus complexes (biopsie, drainage, infiltration).
Comment cela se déroule-t-il ?
Le jour de l’examen, si une injection intraveineuse de produit de contraste est prévue, il vous sera demandé d’avoir mangé léger ou d’être à jeun (il ne faut ni boire, ni manger, ni fumer, ni mâcher de chewing-gum) durant les 4 à 6 heures précédant l’examen. Cette injection est le plus souvent effectuée au pli du coude, elle génère le plus souvent une sensation de chaleur généralisée ou un goût amer dans la bouche. Ce produit vous aura été prescrit lors de la prise de rendez-vous et vous l’aurez obtenu en pharmacie.
Un membre de l’équipe médicale vous accueillera, vous indiquera quels vêtements ou bijoux enlever et vous donnera probablement une blouse à enfiler. Vous serez allongé sur un lit qui se déplace dans un large anneau, le plus souvent sur le dos et seul dans la salle d’examen.
Selon la zone étudiée, vos bras seront le long du corps ou derrière la tête. L’examen est généralement rapide et n’excède pas 15 minutes. Il est important de rester immobile et de retenir sa respiration si cela est demandé, pour limiter le flou des images. L’examen est totalement indolore, la machine génère un léger bruit. Tout se déroule en pleine lumière, dans un local bien ventilé, le plus souvent climatisé.
Rassurez vous, l’équipe peut à tout moment vous voir et vous entendre, en cas de nécessité, elle peut intervenir immédiatement et interrompre l’examen.
Y-a-t-il des précautions particulières ?
Oui, celles-ci vous seront la plupart du temps expliquées avant l’examen, à l’aide d’une fiche de renseignement qu’il faudra lire et remplir avec attention, votre participation est alors essentielle.
Les éléments les plus importantes sont l’existence d’une réaction allergique antérieure (antécédents d’asthme, d’eczéma, d’urticaire) et/ou d’une fragilité rénale (insuffisance rénale, diabète, certaines maladies cardiaques) qui rendraient l’injection d’iode impossible, ou à effectuer avec prudence. En fonction de votre âge ou de vos antécédents, il pourra vous être demandé de réaliser une prise sang (étude de la fonction rénale), de prendre un traitement anti allergique préalable à l’examen, ou d’arrêter temporairement certains médicaments (antidiabétique par exemple).
La claustrophobie ou l’angoisse peuvent nécessiter la prise d’un anxiolytique avant l’examen, exceptionnellement la présence d’un tiers rassurant dans la salle (pour les enfants par exemple).
La grossesse interdit dans la grande majorité des cas la réalisation d’un scanner.
Après l’examen, l’élimination du produit de contraste peut être accélérée en buvant beaucoup d’eau (si votre état de santé le permet).
Aurais-je les résultats tout de suite ?
Une fois l’examen terminé, il est possible dans la plupart des cas de demander des premiers résultats oraux au radiologue. Néanmoins, l’étude des coupes (plusieurs centaines, voire des milliers) peut être longue. Selon les pratiques des différents cabinets, l’examen, les images et le compte-rendu vous seront donnés dans l’heure, le lendemain ou envoyés par courrier.