L’arthrose touche aujourd’hui plus de 10 millions de Français*
Considérée à tort comme une maladie de « vieux », l’arthrose concerne pourtant 47% des moins de 60 ans et 1 patient sur 3 a moins de 40 ans. Les femmes en souffrent trois fois plus que les hommes. C’est le premier motif de consultation médicale après les maladies cardio-vasculaires.
L’arthrose, c’est quoi ?
Etymologiquement, le terme « arthrose » signifie « os dans l’articulation ». C’est donc une affection articulaire, le plus souvent d’origine mécanique et non inflammatoire, caractérisée par des remaniements dégénératifs des tissus articulaires, donc un vieillissement prématuré de l’articulation.
Il ne faut pas la confondre avec l’arthrite qui, elle, est une atteinte articulaire dont l’origine est systématiquement inflammatoire, voire infectieuse.
Les 7 principales articulations touchées
En moyenne, le diagnostic est posé plus de deux ans après le début des symptômes.
– Les cervicales (75%) **
– Les lombaires (70%) **
– Les genoux (40%)
– Les mains (50%)
– Les hanches et la cheville (10%)
– Les pieds (29%)
Les 3 signes classiques de l’arthrose
✚ 1 – Une douleur articulaire qui s’amplifie pendant et juste après l’effort, mais aussi au réveil car les articulations mettent du temps avant de perdre la raideur due à la statique nocturne (on parle alors de dérouillage matinal) ; elles s’estompent au bout de quelques dizaines de minutes.
✚ 2 – La douleur est généralement soulagée par le repos.
✚ 3 – Des poussées dites congestives, au cours desquelles la douleur devient plus intense et persistante, et pendant lesquelles l’articulation est enraidie, parfois même gonflée par un épanchement liquidien (dans ce cas, l’utilisation d’anti-inflammatoires prescrits par votre médecin est inévitable).
L’ostépathie peut vous soulager
Quand vous souffrez de douleurs articulaires, l’ostéopathe biomécanicien peut utiliser différentes techniques manuelles recommandées par la Haute Autorité de Santé telles que les manipulations et/ou les mobilisations. Selon l’OMS, l’efficacité de ces techniques est équivalente à un antalgique de pallier 2 et peut soulager les douleurs liées à l’arthrose.
Pendant les poussées congestives, si la douleur n’empêche pas la manipulation ou la mobilisation de l’articulation, l’ostéopathe peut intervenir pour vous aider à mieux supporter la maladie, le temps que la crise passe.
Attention : l’ostéopathe ne traitera de toute façon que les troubles fonctionnels qui accompagnent cette crise. Toutefois, en dehors des crises, les articulations seront moins douloureuses ce qui rendra la prise en charge moins difficile et permettra à l’effet antalgique de la technique manuelle de durer plus longtemps.
L’arthrose étant un phénomène physio-pathologique chronique irréversible, l’ostéopathe ne pourra pas la faire disparaître. En revanche, son traitement permet de récupérer une certaine déformabilité des articulations et des tissus enraidis. L’idéal, pour une efficacité maximale, est d’envisager l’association d’un protocole manipulatoire avec un traitement médicamenteux (antalgique, anti-inflammatoire…) et rééducatif (physiothérapie, kinésithérapie, gymnastique corrective).
5 conseils pour le traitement de l’arthrose
✚ 1 – Traitez les crises (poussées congestives) avec des anti-inflammatoires prescrits par votre médecin.
✚ 2 – Ajoutez à ce traitement, surtout si vous supportez mal les AINS, des emplâtres d’argile verte (de préférence concassée, mélangée à un peu d’eau) pendant plusieurs jours ou plusieurs nuits afin de réduire significativement les douleurs inflammatoires, et sans effets secondaires.
✚ 3 – En dehors des crises, effectuez le plus régulièrement possible des exercices de gymnastique corrective (étirements, exercices posturaux, assouplissements) ; évitez la sédentarité et imposez-vous une ou plusieurs marche(s) quotidienne(s).
✚ 4 – Consultez un ostéopathe pour parfaire la récupération de la mobilité des zones les plus raides et douloureuses.
✚ 5 – Le surpoids étant un facteur de risque majeur de l’arthrose, il est important de veiller à avoir une alimentation équilibrée.
Si malgré ces conseils, vos douleurs persistent, consultez un spécialiste en rhumatologie pour une prise en charge spécifique par un traitement médicamenteux plus adapté.
L’arthrose… Plus ça va, moins ça va.
Bien qu’elle ne soit pas au sens strict la conséquence du vieillissement, sa fréquence augmente lorsque le cartilage n’a plus ses qualités originelles de souplesse, d’élasticité et de glissement. La lésion du cartilage articulaire est parfois due à un choc ou une blessure de type entorse.
Un cartilage normal soumis à des contraintes anormales du fait d’une articulation mal formée ou d’une activité professionnelle ou sportive trop intense, peut s’abîmer prématurément et favoriser le développement d’une arthrose. Cela explique pourquoi certaines articulations (notamment la hanche), plus exposées aux traumatismes ou aux malformations, sont plus souvent touchées que les autres.
Certaines prédispositions génétiques peuvent également favoriser son apparition, c’est pourquoi dans certaines familles, les arthroses sont particulièrement nombreuses et précoces.
Sources :
* Résultats de la première grande enquête nationale sur l’arthrose www.stop-arthrose.org
** Chiffres diffusés sur www.lesitedelarthrose.com