Selon les informations sur votre traitement, le Singulair® et le Sérétide® constituent le traitement de fond de votre asthme. Ils doivent vous permettre d’avoir une qualité de vie correcte au niveau de votre souffle et de ne prendre que de façon très occasionnelle du Salbutamol (Ventoline®, Airomir®) ou de la terbitaline (Bricanyl®) en traitement de crise.
Le Zaditen® est un médicament que l’on propose en effet en cas de phénomènes allergiques et il peut être associé au traitement que vous avez déjà selon bien évidemment les estimations thérapeutiques de votre allergologue. Vous parlez donc d’une positivité des tests cutanés aux pollens, il faut bien corréler les résultats de ceux-ci avec la clinique.
● Un test cutané sans expression clinique au moment du contact avec l’allergène de l’environnement signe une sensibilisation (étape préalable à l’allergie).
● Un test cutané avec signes cliniques lors du contact avec allergène est dans ce cas synonyme d’allergie.
Pour illustrer ces propos, prenons un exemple précis :
● Un test positif au pollen de bouleau alors que vous ne présentez aucune rhinite ou aucun asthme durant la période de pollinisation de cet arbre (classiquement de février à début avril) représente une étape de sensibilisation. Pas de traitement puisque pas de symptôme et donc uniquement surveillance chaque année.
● Un test positif au pollen de bouleau avec éternuements, nez bouché ou qui coule, conjonctivite, associés ou non à une gêne respiratoire correspond alors à une allergie saisonnière et doit être traitée en conséquence soit en renforçant votre traitement habituel, soit en proposant une désensibilisation avant et pendant la saison concernée.
L’allergie aux pollens ou à d’autres pneumallergènes peut entraîner des phénomènes inflammatoires des muqueuses respiratoire ou nasale avec un risque accru de surinfections ORL par exemple et apparition d’éventuelles adénopathies mais de façon aigüe, le temps de l’infection.
Si un traitement par corticoides avait été nécessaire, l’ORL vous l’aurait prescrit. N’entamez donc pas vous-même un tel traitement qui doit être pris sur prescription médicale. Concernant la prise d’anti-inflammatoires, il est important de rechercher la cause de l’inflammation qui ne peut être directement liée à vos allergies.
Rapprochez-vous de votre allergologue pour envisager une désensibilisation si nécessaire même si vous êtes polyallergique. Il est possible de choisir alors, par un bilan sanguin prescrit et interprété par l’allergologue, l’allergène auquel vous êtes le plus allergique.
✚ N’oubliez pas de consulter régulièrement le site du RNSA pour connaître les dates de pollinisation.
➜ Si vous souhaitez poursuivre l’investigation concernant vos adénopathies chroniques, rien ne vous empêche de prendre un autre avis ORL, voire rechercher un foyer infectieux dentaire.