Le patient la redoute, son médecin traitant ne la lui conseille pas de gaité de cœur, la coloscopie est affublée d’une mauvaise réputation dont elle peine à se débarrasser. Certes, encore récemment, la coloscopie était une épreuve. Maintenant, l’examen et son environnement ont su faire des progrès notables, rendant l’examen bien plus aisé.
Pour quelle raison doit-on faire une coloscopie ?
Concernant les indications de la coloscopie, les gastro entérologues se conforment aux recommandations de la société savante. Tout d’abord, mais pas seulement, la coloscopie concerne des patients présentant des symptômes anormaux inhabituels (douleurs, changement de transit intestinal, saignements) particulièrement au delà de 45 ans. Des patients sans aucun symptôme sont concernés aussi, en cas d’antécédent familial de polype ou de cancer du côlon. Enfin, l’ensemble de la population française de 50 à 74 ans se voit proposer tous les 2 ans un test de recherche de sang microscopique dans les selles (test immunologique), dont la positivité doit faire réaliser une coloscopie.
L’importance de cet examen
Que représentent les contraintes de la coloscopie, quand on est convaincu que cet examen dans ses bonnes indications, selon les risques du patient, et avec un rythme adapté est un examen d’importance dans la prévention du cancer colique ? Environ dans un examen sur trois, un polype est retiré. Sachant que tout cancer est issu d’un polype bénin à l’origine, Il est démontré que l’ablation d’un polype bénin chez une personne divise par deux son risque de mourir d’un cancer colique.
✚ Plus rarement, la coloscopie diagnostique une maladie inflammatoire de l’intestin.
✚ Enfin, souvent, des diverticules sont vus lors de l’examen colique. Beaucoup de gens ignorent qu’ils ont des diverticules, et ne seront jamais gênés. Peu d’entre eux développeront un jour une infection de quelques diverticules dénommée diverticulite susceptible de conduire à une intervention chirurgicale.
Première étape : la préparation
Le côlon doit avoir été préalablement vidé grâce à une préparation absorbée dans les heures précédant l’examen. La préparation colique est redoutée, elle s’est pourtant simplifiée et le gout s’est amélioré. De nouveaux produits sont apparus, de plus petit volume, bien meilleurs en saveur, complétés par l’absorption de 2 à 3 litres de boissons claires. Les préparations mal tolérées ou vomies, c’est fini !
Seconde étape : une petite anesthésie générale pour un plus grand confort
Plusieurs « virages » au niveau du sigmoïde, des angles droits et gauche du côlon rendent l’examen douloureux chez une majorité des personnes. De ce fait, la coloscopie est généralement réalisée sous anesthésie générale en ambulatoire, au cours de quelques heures d’hospitalisation.
Troisième étape : l’examen au bloc endoscopie
Le jour de l’examen, tout s’enchaîne vite : vous arrivez 30 à 60 minutes avant, direction le bloc endoscopie pour un examen d’une vingtaine de minutes au cours duquel un anesthésiste est présent en permanence.
Enfin, juste après l’examen, vous passez en salle de réveil. Puis, dès le retour en chambre, un repas (ou collation) vous est servi, et le contrôle par l’infirmière des éléments cliniques de sortie autorise un départ accompagné.
Après ces trois étapes, vous serez soulagé(e) de l’avoir fait et fier(e) de vous !