Il est vrai que certaines équipes cherchent à déterminer une alternative à l’attitude chirurgicale pour traiter les patients atteints d’appendicite aigüe.
La difficulté est la sélection des patients candidats à un traitement médical, qui est basé sur une surveillance clinique et paraclinique (bilan biologique, imagerie) et un traitement antibiotique. La prise en charge médicale dans ce contexte ne s’envisage que pour une appendicite non compliquée (pas de péritonite ou abcès) et préférentiellement dans un cadre de protocole de recherche et d’évaluation des pratiques.

Le risque de la chirurgie est le risque opératoire qui varie fortement selon le stade de gravité de l’appendicite et le risque inhérent à toute chirurgie dans le cadre de l’urgence. Le risque de l’échec du traitement médical est d’être contraint d’opérer un patient à un stade de gravité plus avancé que s’il avait été opéré initialement; on craint donc une perte de chance pour le patient.
À ce jour, la seule attitude validée (par les sociétés savantes ainsi que par la littérature scientifique) reste la chirurgie (appendicectomie) en cas d’appendicite aigüe. Même si le stade de début d’une appendicite peut correspondre à une inflammation, une appendicite aigüe doit être considérée comme un véritable état infectieux.
L’utilisation des anti-inflammatoires dans un contexte infectieux est extrêmement délicate et expose à une aggravation de l’état infectieux (flambée de l’infection). Elle est, pour certains, contre-indiquée dans un tel contexte.
Des médecins peuvent préconiser d’utiliser les anti-inflammatoires dans un but antalgique, mais en aucun cas dans un but de traitement de l’appendicite elle-même; quoiqu’il en soit, un tel traitement doit être entouré de beaucoup de précautions et de surveillance. Les anti-inflammatoires ne traitent en aucun cas une appendicite aigüe et ne sont pas une alternative de traitement pour cette affection. La chirurgie sera donc privilégiée.
