Le CROSSFIT® est une méthode de conditionnement physique de type entraînement croisé, du même nom que l’entreprise détentrice de la marque qui promeut donc cette méthode.
Cette activité prépare ses pratiquants à s’adapter à n’importe quel effort physique rencontré tous les jours grâce à la variété des entraînements. Elle combine la force athlétique, l’haltérophilie, la gymnastique et les sports d’endurance.
Les études montrent pour l’ensemble des pratiquants une augmentation de leur force musculaire, une meilleure endurance musculaire, une augmentation de la capacité aérobie et une amélioration de la condition physisque générale.
Il est également vrai que ce courant actuellement très en vogue est ludique (association de course, de sauts, de ports de charges…) et semble, d’après les dernières études, ne pas engendrer un taux de blessures plus conséquent que d’autres sports comme la course à pied, l’haltérophile ou la musculation. Toutefois, depuis plusieurs mois, dans les cabinets de kinésithérapie, nous remarquons de nombreuses blessures caractéristiques de ces pratiques basées sur la force et la répétition excessive.
LES 5 BLESSURES TYPIQUES DU CROSSFIT
1 Épaules : tendinopathies, déchirures musculaires et rupture de la coiffe par les mouvements répétés d’haltérophilie.
2 Colonne vertébrale : tassement discal lombaire, lombalgies, lumbagos, torticolis par les ports de charges lourdes et les mauvaises postures.
3 Bras : déchirure des biceps, épicondylite, épitrochléite sur des exercices type pompes.
4 Genoux : tendinopathies rotuliennes, patellaires, entorses sur réceptions de saut.
5 Chevilles : entorses.
D’après une étude réalisée en 2013 par le service traumatologie de l’université de Cardiff, 75% des participants ont subi une ou des blessures les obligeant à stopper leur activité, dont 9% ont subi une intervention chirurgicale.
En effet, la répétition et l’enchaînement à haute intensité de nombreux mouvements et exercices issus de toutes ces disciplines sportives sont traumatisantes pour l’ensemble du corps.
La sécurité pour l’intégrité physique n’est pas tout le temps assurée, lorsque les mouvements sont réalisés à haute intensité et sur un nombre élevé de répétitions. Quand arrive la fatigue, il y a une perte de vigilance et c’est là que les risques interviennent.
La répétition de ces exercices est exclusivement destinée à une progression dans l’activité CROSSFIT® et n’est transposable à aucune autre activité. Il y aura donc à terme une sur sollicitation de certains muscles et articulations au détriment d’autres. Pour une santé harmonieuse, un travail se veut global et à faible intensité.
La performance semble être le seul leitmotiv au détriment parfois d’un encadrement suffisant permettant de corriger une mauvaise posture. Si seul le résultat compte, peu importe la manière ?
10 CONSEILS POUR NE PAS ANÉANTIR TOUS VOS EFFORTS
1 Il est important que vous ayez l’habitude des efforts physiques et que vous soyez prêt physiquement et mentalement à encaisser la charge des entraînements.
2 Pratiquez en complément une activité musculaire et articulaire moins sollicitante : natation, vélo, jogging léger.
3 Effectuez un bilan médical chez un médecin connaissant l’activité.
4 Réalisez un bilan postural chez le kinésithérapeute ou posturologue.
5 Ne démarrez pas l’activité si vous êtes en méforme physique ou déjà blessé.
6 Fixez-vous des objectifs réalistes et évitez la compétition avec le voisin qui a une histoire différente avec son corps.
7 Allez dans une progression régulière en connaissant vos limites physiques.
8 Si vous ressentez une douleur ou un inconfort dans un exercice, STOP et regardez pourquoi ça ne passe pas.
9 Renseignez-vous sur le bon encadrement de votre club.
10 N’oubliez pas que cette activité reste un sport et doit vous apporter plus de bien-être que de contraintes.