Toutes les rhinites ne sont pas allergiques, il n’y en a même que 25% d’entre elles que l’on peut rattacher à une cause spécifiquement allergique.
La symptomatologie fonctionnelle d’un dysfonctionnement nasal chronique est relativement limitée : le prurit nasal, l’obstruction nasale à prédominance nocturne, en position déclive, les éternuements, la rhinorrhée en générale bilatérale et claire, et bien sur les troubles de l’odorat. L’anosmie, la perte de l’odorat, oriente dans ce contexte vers une pathologie inflammatoire comme la polypose naso-sinusienne. L’hypersensibilité aux odeurs est plutôt une signe de rhinite vaso-motrice, de dysfonctionnement de la vasomotricité du nez qui sert entre autre à humidifier et à réchauffer l’air inspiré. La cause peut être médicamenteuse : les traitements antihypertenseurs en particulier. Elle peut être hormonale chez la femme surtout. Elle peut être souvent environnementale : des travaux de peinture, la climatisation. On incrimine également la fatigue, le stress… qui sont toujours des facteurs favorisants.
Dans un premier temps, on peut se contenter d’un traitement antihistaminique par voie orale et d’une corticothérapie locale. Dans un second temps, il vaut mieux consulter pour envisager un bilan étiologique, voire un scanner des sinus afin d’éliminer une pathologie sinusienne associée.