Bruno, vous avez tout à fait raison de vous poser la question. Les produits utilisés pour certains travaux peuvent être à l’origine de la libération de composés organiques volatils. Le formaldéhyde en étant un des plus connus.
Ce polluant (présent dans de nombreux matériaux comme les meubles en bois aggloméré, les mousses urée-formol, les parfums d’intérieur, les colles pour revêtement de sols, produits de vitrification, etc.) peut être à l’origine de rhinites, gênes respiratoires ou problèmes cutanés. Il peut persister plusieurs semaines voire mois dans l’air ambiant, raison pour laquelle il est conseiller d’aérer au maximum la pièce où les produits ont été utilisés.
L’impact de votre lieu de travail peut-être évoqué par l’apparition des symptômes lorsque vous travaillez et qui s’améliore en dehors de votre activité professionnelle. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant et surtout à votre médecin du travail. Il est parfois possible de doser le taux de formaldéhyde sur le lieu de travail à l’aide de kit spéciaux ou par la venue d’un conseiller en environnement intérieur (CMEI). L’intervention de celui-ci sera programmée par médecin, tout en sachant, dans ce cas précis, qu’il faut bien évidement l’accord de l’employeur.
Les composés organiques volatils sont mauvais pour la santé. Pour cette raison, il est conseillé d’utiliser désormais des produits de revêtements, les colles, les peintures ayant un étiquetage A+. Il existe en effet depuis janvier 2012, un nouvel étiquetage des produits de décoration permettant de reconnaître les produits libérant moins de COV que les autres.
La préoccupation concernant l’étude de la qualité de l’air intérieur a été prise en compte lors du grenelle 2.
Un décret rédigé en 2011 reprend la liste des différents établissements recevant du public où la surveillance de l’air intérieur est devenu obligatoire dans :
● Les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de six ans.
● Les accueils de loisirs.
● Les établissements d’enseignement ou de formation professionnelle du premier et du second degré.
● Les structures sociales et médico-sociales rattachées aux établissements de santé, ainsi que les structures de soins de longue durée de ces établissements.
● Les établissements et services sociaux et médico-sociaux accueillant des personnes handicapées.
● Les établissements et services sociaux et médico-sociaux accueillant des personnes âgées.
● Les établissements pénitentiaires et maisons d’arrêt pour mineurs.
● Les établissements d’activités physiques et sportives couverts dans lesquels sont pratiquées des activités aquatiques, de baignade ou de natation.
Récemment, le décret a subi quelques modifications. Ségolène Royal (Ministre de l’écologie) a annoncé fin septembre dans un communiqué, le remplacement de l’obligation de surveillance dans les structures accueillant des enfants de moins de six ans par la publication d’un « Guide des bonnes pratiques ».
Références
www.developpement-durable.gouv.fr
www.anses.fr
www.cmei-france.fr