La grossesse peut favoriser un reflux gastro-œsophagien (remontées du contenu de l’estomac dans l’œsophage) du fait de l’augmentation de la pression abdominale par la présence du fœtus. Par ce biais, en l’absence de traitement, l’œsophagite peut s’aggraver par la persistance du reflux. Le risque de cancer n’existe pas à court terme.
La hernie hiatale peut également favoriser un reflux en modifiant une zone de haute pression à la partie basse de l’œsophage qui limite les remontées de l’estomac.
Enfin, la modification de l’anatomie de l’estomac par la chirurgie bariatrique (le by-pass) altère les capacités de cet organe à évacuer son contenu vers l’intestin grêle ; de ce fait, cela peut aussi favoriser ce reflux.
Cette situation est fréquente et classique chez la femme enceinte (même sans chirurgie de l’estomac). Elle est traitée par des règles hygiéno diététiques (thé, café, boissons gazeuses, aliments gras et chocolats sont à éviter) et des médicaments comme les surnageants (Gaviscon®) et les anti acides (oméprazole, esoméprazole).
→En cas de doute sur la possibilité de prendre un médicament chez la femme enceinte et allaitante, consultez le site www.lecrat.org qui répertorie tous les médicaments autorisé et interdits.
En cas de reflux gastro-œsophagien, avec ou sans traitement, une cicatrisation muqueuse inadaptée des lésions d’œsophagite (inflammation de l’œsophage) peut survenir : l’endobrachyoesophage (EBO) ou muqueuse de Barrett. Dans ce cas, à long terme, il existe un risque majoré de cancer de la partie basse de l’œsophage. Ce risque est contrôlé par le diagnostic de ce type de cicatrisation au cours d’une gastroscopie, un traitement anti acide au long cours et la mise en route d’une surveillance endoscopique. Le rythme de cette surveillance est dépendant des résultats des prélèvements faits sur l’EBO. Si ces derniers montrent des éléments en faveur d’un cancer imminent, un traitement endoscopique consistant à détruire l’EBO permet de prévenir le cancer.