En cas d’œdème de Quincke, il est important de faire la part des choses entre la vraie allergie alimentaire et la fausse. La chronologie est très importante. La fausse allergie alimentaire est ce que l’on appelle une histaminolibération non allergique. Certains aliments peuvent libérer de l’histamine au même titre que les orties, sans pour autant créer d’allergie. En cas de terrain propice, la gêne ne va apparaître que six à dix heures après avoir ingéré un aliment libérant de l’histamine. Si par exemple vous mangez un repas composé de tomates, de choucroute et de gâteau au chocolat un jour où vous vous sentez stressé, malade ou fatigué, le corps peut être amené à réagir à retardement. La fausse allergie pourra se manifester sous forme d’urticaire ou de gonflement. Dans tous les cas, elle est beaucoup moins grave que la vraie allergie.
La vraie allergie alimentaire se manifeste quant à elle quelques minutes, voire deux heures après l’ingestion. Au début, ce sera peut-être simplement une urticaire à laquelle vous ne porterez pas attention, mais au fur et à mesure de la consommation les choses peuvent se gâter. Plus le délai est court entre l’absorption de l’aliment et la réaction allergique, plus la réaction est forte. En cas d’œdème de Quincke, il est primordial d’agir vite car il peut être assorti d’un choc anaphylactique avec une crise d’asthme, une gêne à la déglutition, une accélération du rythme cardiaque, une pâleur pouvant aller jusqu’au malaise selon l’intensité du choc. L’injection d’adrénaline vous sauvera la vie.
Dans le moindre doute, composez le 15 ou le 112 d’un portable surtout si vous êtes connu comme étant allergique. Ne prenez pas votre voiture, attendez l’arrivée du SAMU ou du médecin de garde en étant allongé sur le côté et suivez bien les conseils du médecin régulateur au téléphone.
+ d’info : Les causes de choc anaphylactique sont plus nombreuses qu’on ne le pense. Hormis les aliments, il y a aussi les allergies médicamenteuses, aux venins d’hyménoptères (guêpes, abeilles), au latex et beaucoup plus rarement, dans le cadre professionnel, des allergies aux produits de décoloration utilisés par les coiffeurs.