Il n’est pas dangereux de consommer un Spasfon périmé de 6 mois et conservé dans de bonnes conditions de température et d’humidité. Dans ce cas précis, le seul risque est d’avoir une efficacité moindre.
Votre question porte sur le Spasfon mais pour ceux qui sont sous traitement permanent et qu’il est vital, il faut faire très attention. Si vous prenez un traitement contre l’hypertension ou que vous êtes sous anti-coagulant, vous pouvez être en danger. La molécule de votre médicament étant moins active dès lors qu’il est périmé, vous risquez alors une brutale hausse de tension, un accident cardio-vasculaire ou encore une thrombose*.
Attention également aux pilules contraceptives : si votre plaquette est périmée, une grossesse peut toujours être possible. Cette grande prudence est de mise également pour les antibiotiques, les collyres, les gouttes et plus, généralement avec les médicaments à marges thérapeutiques étroites : Lévothyrox®, antiépileptiques, immunosuppresseurs, anticancéreux.
Ces médicaments ont une date de péremption assez lointaine de leur date de fabrication, c’est pourquoi il est nécessaire de la respecter et de rapporter les produits non consommés à son pharmacien pour leur destruction par des organismes compétents.
Sources et infos concernant les dates de péremption des médicaments
✚ Selon une étude réalisée par la Food and Drug Administration et par le département de la Défense des États-Unis, le degré de puissance varie selon les médicaments et les conditions de stockage, particulièrement l’humidité. Un grand nombre de médicaments conservés dans des conditions normales garderaient 90 % de leur puissance pendant au moins cinq ans, voire même jusqu’à 30 ans après la date d’expiration figurant sur leur emballage. Cela dépend de leur forme galénique : les liquides ne sont pas aussi stables que les solides. Concernant les antibiotiques, leur validité est bien plus courte et cela tombe bien car ils ne doivent jamais être réutilisés sans avis médical.
✚ Une autre étude publiée le 27 décembre 2012 dans la revue scientifique Archives of Internal Medecine va également dans ce sens.
✚ Dans le magazine « Réponse à tout », Bernard Bégaud, directeur de l’unité « Pharmaco-épidémiologie et évaluation de l’impact des produits de santé sur les populations » à l’INSERM, affirme que l’on peut tout à fait utiliser de l’aspirine ou du paracétamol au-delà de la date d’expiration. Ce qui n’est pas le cas de l’insuline, des traitements anticancéreux, des hormones, des contraceptifs oraux, des peptides et des antibiotiques sophistiqués pour lesquels il faut strictement s’en tenir à ce qui est indiqué sur la boîte.